Superbe salon de coiffure dans le quartier de St Germain à Paris : un véritable salon d’hiver sur-mesure.
Sa théâtralisation frappe de l’extérieur, on ne s’attend pas à trouver un tel décor en déambulant dans la rue. Il invite à entrer et admirer la structure qui parait s’étendre à l’infini avec les jeux de miroirs.
Je trouve l’agencement fort réussi, magnifiant les miroirs incontournables pour cette activité. Cela rend l’espace très lumineux et place les clients au cœur des préoccupations. Les clientes se sentent choyées, ce au-delà de l’expertise et dimension service du personnel – dans cet univers de jardin d’hiver, elles deviennent ‘des plantes à qui l’on donne tout le soin nécessaire pour les rendre belles’.
Au sous-sol, ce sont les bacs de shampooing et les postes coloration, récemment modernisés, avec une ambiance design post-industriel. Le responsable du salon m’a montré l’agencement précédant, davantage dans l’esprit mangeoire qui tranchait avec la dimension esthétique du concept. De plus, les anciens fauteuils n’étaient pas tant confortables…
Bien que datant des années 70, cet agencement paraît très actuel. Son fondateur Jacques Moisant possède également plusieurs salons au Japon avec une clientèle de peoples et japonais – d’ailleurs, 2 coiffeuses japonaises ne parlent pas français. Les jeux de miroirs prennent alors une autre dimension pour observer les célébrités en toute discrétion.
Bref, un concept d’agencement très original et verrouillé. Il montre ainsi que les codes d’un commerce peuvent être extensibles et inspirés par d’autres univers sans connexion immédiates. Cela laisse un champ des possibles très étendu pour créer et singulariser des boutiques… et c’est tant mieux !
Bien à vous,
Julie Hermann